Quelle est l'importance des acides gras oméga-3 ?
Que sont les acides gras oméga-3 ?
Les acides gras oméga-3 appartiennent au groupe des acides gras insaturés. Il s'agit en outre d'un acide gras essentiel, ce qui signifie que le corps ne peut pas les produire lui-même. Ils doivent donc impérativement être apportés par l'alimentation. Les acides gras oméga-3 existent également sous différentes formes chimiques. L'acide eicosapentaénoïque (EPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA) sont surtout présents dans le poisson de mer ou le krill. Ces deux acides gras oméga-3 sont nécessaires au corps humain, car ils sont biologiquement les plus actifs. L'acide alpha-linolénique (ALA) et ses formes modifiées sont également présents dans les produits végétaux. Les huiles de lin, de chanvre, de noix ou de colza ont une teneur élevée en oméga-3. Le corps humain peut certes produire de l'EPA et du DHA à partir de l'ALA dans une moindre mesure, mais cela se fait par le biais du produit intermédiaire de l'acide stéaridonique (SDA). Des carences peuvent donc se produire, en particulier dans le cadre d'une alimentation pauvre en poisson ou en animaux marins.
Comment agissent les acides gras oméga-3 ?
Les acides gras oméga-3 ont différentes fonctions dans le corps humain. De plus en plus d'études montrent qu'un apport suffisant est indispensable, notamment pour les fonctions cardiaques et cérébrales. Le rapport entre les acides gras oméga-6 et oméga-3 joue notamment un rôle. L'alimentation occidentale, riche en huile de tournesol, d'arachide ou de soja, entraîne une concentration plus élevée d'acides gras oméga-6 par rapport aux oméga-3. Pour un fonctionnement normal des processus métaboliques, un rapport d'environ 1:3 entre les acides gras oméga-3 et oméga-6 est nécessaire. De nombreuses personnes présentent une carence en oméga-3 avec un rapport de 1:20. L'indice oméga-3, c'est-à-dire la quantité d'oméga-3 dans le corps, peut être déterminé par une méthode de mesure spécialement développée.
Effets des oméga-3
Fonctionnement du cœur
Un apport suffisant en EPA et DHA a un lien direct avec un fonctionnement sain du cœur. Des études ont montré qu'à partir d'une certaine concentration d'oméga-3 dans l'organisme, le risque d'infarctus du myocarde peut être réduit de 90%. (À condition bien sûr d'avoir un mode de vie sain en général en ce qui concerne les stimulants, le sommeil, l'exercice, l'alimentation, etc.) En réduisant le taux de triglycérides, qui représentent un risque de calcification des vaisseaux, et en stabilisant les vaisseaux instables, ils ont une fonction protectrice pour l'ensemble du système cardiovasculaire. Des propriétés anti-arythmiques ont également été démontrées.
Fonctionnement du cerveau
Les acides gras EPA et DHA sont très importants pour le développement et le fonctionnement du cerveau. Un taux suffisamment élevé d'acides gras oméga-3 dans la membrane cellulaire des cellules nerveuses est essentiel pour un fonctionnement normal. Les acides gras oméga-3 aident à entourer les fibres nerveuses de myéline et ainsi à les maintenir et à les protéger. Plusieurs études établissent un lien entre une carence en oméga-3 et différentes maladies neurologiques. Par exemple, l'apparition de la maladie d'Alzheimer est réduite par un apport suffisant d'oméga-3. Les maladies autistiques et l'AD(H)S s'améliorent grâce à un apport suffisant en oméga-3 [2][3].
Système immunitaire
Les acides gras EPA et DHA ont une fonction importante dans le système immunitaire. Avec la vitamine D3, ils ont un effet régulateur. Le nombre de globules blancs est influencé, car ceux-ci présentent des récepteurs pour les acides gras oméga-3, ce qui permet de dissoudre les cellules enflammées. En outre, les oméga-3 favorisent les substances qui dissolvent les inflammations. Ces effets font que les oméga-3 peuvent jouer un rôle important dans les inflammations chroniques et les réactions immunitaires excessives, comme les maladies auto-immunes, les allergies, ainsi que la sclérose en plaques ou le cancer. Les acides gras stabilisent le système immunitaire et peuvent ainsi le rééquilibrer. Les processus très complexes des phases de dissolution des inflammations au niveau cellulaire ont été décrits en détail dans [1].
Quelle quantité des oméga-3 faut-il consommer ?
Un apport suffisant en acides gras oméga-3 nécessite de consommer du poisson de mer deux fois par semaine. Dans les pays enclavés en particulier, cela est plutôt difficile. Il n'est pas toujours facile de trouver du poisson de mer frais de bonne qualité et il est généralement cher. De plus, culturellement, il est souvent nécessaire de modifier le menu. Un complément alimentaire contenant suffisamment d'oméga-3 peut donc s'avérer très utile. Il convient de veiller à ce que l'huile de poisson soit contrôlée et de bonne qualité. Le krill peut également constituer une alternative à l'huile de poisson. Le krill n'est pas soumis au risque de surpêche et est moins contaminé par des métaux lourds ou des toxines. Il est toutefois plus cher pour la même quantité d'acides gras oméga-3. Il existe également des alternatives végétaliennes, mais il faut veiller à une bonne biodisponibilité. Pour un fonctionnement normal du système immunitaire, du système cardiovasculaire et du cerveau, un apport régulier en acides gras oméga-3 est essentiel. Les oméga-3 font donc partie de l'approvisionnement de base et devraient faire partie de l'alimentation quotidienne ou hebdomadaire.
Sources/études
[1] Human macrophages differentially produce specific resolvin or leukotriene signals that depend on bacterial pathogenicity | https://www.nature.com/articles/s41467-017-02538-5 [2] Essential fatty acid metabolism in boys with attention-deficit hyperactivity disorder | https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7572706/ [3] Omega-3 fatty acid supplementation for the treatment of children with attention-deficit/hyperactivity disorder symptomatology: systematic review and meta-analysis | https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21961774/
